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Prix Symbiose de Pariscience : un court-métrage en 48h chrono
22.11.2021, par Sébastien Chavigner
L’un est auteur-réalisateur, l’autre chercheur. Ensemble, ils disposent de 48 heures pour écrire, tourner et monter un court-métrage de vulgarisation scientifique. Ce pari fou, c’est celui du concours Symbiose de Pariscience, dont la sixième édition a réuni sept films « hors-normes ». Le vainqueur s'est vu remettre un prix par le CNRS.

Comment traduire à l’image la démarche scientifique ? Comment guider le spectateur le plus profane au milieu de ses tâtonnements, ses hypothèses souvent déçues et ses résultats parfois parcellaires ? C’est tout l’enjeu de la vulgarisation déclinée à l’écran. Dépoussiéré ces dernières années grâce à une nouvelle génération de vidéastes qui ont investi les réseaux et les nouvelles plateformes. Le genre, qui impose de mêler rigueur, accessibilité et créativité, demeure ardu. Pour relever le défi, le festival international du film scientifique Pariscience organise depuis six ans le concours Symbiose, doté d’un prix de 1 000 € remis par le CNRS.

Des binômes tirés au sort

Le principe est simple et alléchant : réunir en binôme un chercheur et un réalisateur pour produire un court-métrage, de 3 à 5 minutes, vulgarisant les travaux du premier. Encore plus fort : les deux protagonistes de cette aventure sont tirés au sort lors du coup d’envoi du concours et ne disposent ensuite que de 48 heures pour écrire, tourner et monter leur film ! Pour gagner, l’adrénaline abonde donc autant que les heures de sommeil se raréfient…
 

Pariscience_Le jeu de la science

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Année de production: 
2021

Sept valeureux binômes ont produit cette année une nouvelle fournée de films inventifs, intrigants, et d’une qualité remarquable compte tenu des contraintes imposées. Articulés autour d’un thème imposé – « hors-normes » cette année – ces sept films explorent des domaines aussi divers que l'archéologie, les métaux ou encore les neurosciences. Loin du format documentaire traditionnel, certains binômes ont opté pour une narration empruntant à la fiction, d’autres ont choisi de se frotter à l’animation, voire au stop motion. Le Jeu de la Science, étonnant film du réalisateur Sofian Chouaib et de la chercheuse Chloé Guennou, a ainsi été tourné à la manière d’un jeu vidéo « à la première personne » (ou « vue subjective ») justement pour mieux montrer ce que les outils des créateurs de jeux vidéo peuvent apporter à la science.

Orexine, lauréat 2021 : pour comprendre la narcolepsie

Mais c’est un autre court-métrage « hors-normes » qui a conquis le jury et remporté ce sixième prix Symbiose : Orexine. Le film du réalisateur Hugo Cayla et de la doctorante en neurosciences Silvia Melzi se concentre sur le sujet de thèse de cette dernière, la narcolepsie. Mal connu, ce trouble provoque des endormissements subits et irrépressibles à tout moment de la journée. Et dès le début du film, le spectateur comprend que la chercheuse se raconte elle-même puisqu’elle est en effet atteinte de cette maladie.
 
« C’est mon sujet de recherche, mais c’est aussi ma vie, raconte Silvia Melzi. J’ai donc toujours considéré qu’il était important de savoir en parler au mieux et de le faire découvrir au plus grand nombre. » La jeune chercheuse avait ainsi déjà écrit un texte assez personnel sur le sujet, mêlant expérience intime et regard scientifique sur la maladie. Mais lors du concours, « l’idée de génie », dit-elle, est venue de son partenaire auteur-réalisateur Hugo Cayla : transformer ce monologue en conversation entre différents protagonistes. Tout au long du film, ce sont ainsi Silvia, sa thèse, son système immunitaire et son cerveau qui échangent leurs points de vue et cherchent à se comprendre enfin.
 

Pariscience_Orexine

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Année de production: 
2021

« Je me suis tout de suite dit que c’était un super sujet, se souvient Hugo Cayla. C’est très fort émotionnellement. Mais Sylvia n’avait pas envie de “faire l’actrice”, de se mettre en scène devant la caméra, alors l’idée de cette conversation m’est venue. Et pour coller au sujet, il m’a semblé intéressant d’explorer l’esthétique du rêve, avec des jeux de lumière… » Visuellement très riche, le film alterne ainsi les images de scanners et de prélèvements avec des rires, de la mélancolie, et même des extraits de films de guerre, en gardant toujours une dimension profondément pédagogique.
 
Les clés de la symbiose

La principale difficulté, assurent-ils tous les deux, consiste à trouver une idée permettant d’avancer et de tourner rapidement. Eux ont réussi à tourner en seulement quelques heures, pour ensuite mieux se consacrer au montage et à la post-production. « Moi je n’ai travaillé que la première journée, ensuite c’est Hugo qui a fait toute la magie ! » s’amuse Silvia Melzi. Il faut dire qu’ils devaient aussi composer avec la narcolepsie de la jeune femme justement... « Malgré notre bonne entente et l’idée venue rapidement, nous n’avons rendu le film que 20 minutes avant la deadline… », sourit Hugo Cayla.
 
« Il faut être prêt à ne pas beaucoup dormir, c’est sûr, mais surtout être très organisé et se fixer un planning rigoureux », insiste le jeune réalisateur, reconverti dans le métier depuis trois ans après une thèse en physique quantique. Plus motivé que jamais pour poursuivre dans cette voie, ce prix lui apparaît comme une nouvelle preuve de sa capacité à produire de bons films en très peu de temps, sans avoir suivi de formation spécifique. Quant à Silvia Melzi, elle est ravie de cette « expérience très cool ». Elle qui souhaitait faire connaître sa maladie au plus grand nombre dispose désormais d’un support de premier choix. Espérons que cela encourage d’autres scientifiques à s’aventurer devant ou derrière la caméra. ♦
 
 
Retrouvez l’intégralité des films de la sixième édition du concours Symbiose sur https://pariscience.fr/symbiose-edition-2021/

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