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De la santé à l’énergie en passant par l’informatique ou la chimie, les recherches menées dans les labos trouvent régulièrement des prolongements dans le monde socio-économique. Découvrez sur ce blog des exemples de valorisation des recherches menées au CNRS, une des institutions les plus innovantes au monde.

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Une reconstruction mammaire sur mesure
27.09.2021, par Sophie Félix
Pour les femmes ayant subi une mastectomie après un cancer du sein, la start-up Healshape développe un implant mammaire imprimé en 3D, adaptable à toutes les morphologies. Son ambition : reconstruire l’ensemble du sein à partir des cellules de la patiente.

Le cancer du sein est le premier cancer chez la femme en France. Chaque année, plus de deux millions de femmes sont diagnostiquées dans le monde et 40 % d’entre elles subissent une mastectomie, c’est-à-dire l’ablation totale d’un sein, afin d’aider à la guérison. Mais, bien que plusieurs techniques existent aujourd’hui pour cela, seule une minorité choisit une reconstruction mammaire à l’issue de l'intervention chirurgicale, par crainte de complications médicales ou de résultats esthétiques non satisfaisants.

Créée en janvier 2020 à Lyon, la start-up Healshape entend répondre à ces craintes avec une solution innovante de reconstruction mammaire qui s'appuie sur des technologies de bio-impression et d’ingénierie tissulaire avancée.
 
Une bioprothèse résorbable
Healshape développe ainsi une bioprothèse fabriquée à partir d’un hydrogel résorbable en matière naturelle. Cet implant imprimé en 3D sera adaptable à toutes les morphologies. Une fois la prothèse placée, les propres cellules de la patiente, issues d’un transfert de graisse, iront coloniser la forme personnalisée et recréer du tissu mammaire, en même temps que la bioprothèse se résorbera. « La femme retrouvera son propre sein en six à neuf mois, sans aucune trace de la bioprothèse », assure Sophie Brac de la Perrière, CEO de Healshape, qui espère « aider ces femmes à s’accepter et à aimer à nouveau leur image ». 
 

Le greffon est réalisé par des techniques d'impression 3D, à partir de cellules prélevées sur la patiente avant l'opération.
Le greffon est réalisé par des techniques d'impression 3D, à partir de cellules prélevées sur la patiente avant l'opération.

Cette innovation de médecine régénérative s’appuie sur les travaux en bio-impression issus d’une collaboration entre le groupe de recherche de Christophe Marquette, directeur de recherche au CNRS à l’Institut de chimie et biochimie moléculaires et supramoléculaires1 et responsable de la plateforme 3d.FAB, et la société LabSkin Creations2, spécialiste en ingénierie tissulaire avancée de la peau et du tissu adipeux.
 
Une encre biologique brevetée
Les partenaires ont créé ensemble l'encre biologique brevetée, dont le CNRS est co-déposant, qui permet la reconstruction par bio-impression : « Au départ, la technologie a été conçue pour imprimer des substituts de la peau. Pour le projet de Healshape, il a fallu adapter le procédé à l'impression de volumes, et mettre au point la consolidation de l'encre biologique après impression, de manière compatible avec l'implantation dans le corps », indique Christophe Marquette.
 
Healshape bénéficie aujourd’hui d’une licence exclusive sur ce brevet et ce savoir-faire avec six cofondateurs – dont Christophe Marquette, les fondateurs de LabSkin Creations, mais aussi une pharmacienne et un chirurgien. Incubée par l’accélérateur d'innovations deep tech Pulsalys et par Les Premières AURA qui accompagne les femmes et les équipes mixtes dans la création et le développement de leurs entreprises innovantes, Healshape a été lauréate du concours national d’innovation i-Lab en 2020. Pour le moment, la start-up est au stade préclinique et espère commencer les essais cliniques d’ici deux ans. ♦

À voir sur notre site
En route pour Vivatech 2021 : les nouvelles technologies au service de la santé (vidéo)

Notes
  • 1. Unité CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1.
  • 2. Issue du Laboratoire des substituts cutanés (Hospices Civils de Lyon).

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