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Liberté d’expression, liberté de recherche: témoignez

Liberté d’expression, liberté de recherche: témoignez

09.01.2015, par
Au nom de la liberté d'expression, le CNRS invite chercheurs, ingénieurs, techniciens et tous ceux qui le souhaitent à exprimer leur réflexion ou commentaire, sur la liberté de savoir, de comprendre, de chercher qui est le fondement de la connaissance et de l'approche scientifique.

Alain Fuchs, président du CNRS, nous a livré ce matin son témoignage en réaction à l'attentat effroyable perpetré le 7 janvier contre Charlie Hebdo :

« L’actualité terrifiante, horrible que nous traversons nous invite à réfléchir sur la liberté d’expression, et sur ce qui fait une république et une démocratie, mais aussi sur les valeurs d’un organisme comme le CNRS. Et nos valeurs sont justement celles de la liberté, la liberté d’expression, mais aussi celle de découvrir, d’inventer, de savoir.

Elles remontent loin ces valeurs, elles remontent à la science elle-même, c’est-à-dire à plusieurs siècles. Cette invention correspond dans l’histoire de l’humanité à l’idée que l’on peut s’extraire des dogmes, pour découvrir dans la nature et inventer des représentations de la nature qui ne sont pas celles qui sont imposées par l’idéologie. Le CNRS fondé par Jean Perrin en 1939 dans le prolongement du Front populaire, à un moment où l’on a créé également le Palais de la découverte, les universités populaires, est porteur de toutes ces valeurs, valeurs de liberté à travers la science et l’esprit scientifique, valeurs de démocratie et de liberté d’expression.

Naturellement, le CNRS est solidaire de Charlie Hebdo. Cela n’est pas juste une question de circonstances, nous sommes là très émus et très mobilisés et nous le resterons. »

 

Vous pouvez aussi partager vos réflexions sur l’importance de la liberté dans la recherche, dans les commentaires ci-dessous (NB : il est nécessaire de s’inscrire pour poster un commentaire).
 

Commentaires

30 commentaires

La liberté de recherche, aujourd'hui c'est la liberté de chercher de l'argent, c'est la liberté de survivre aux humiliations et au déni de la réalité par tous les dirigeants à tous les niveaux, c'est la liberté de travestir le savoir pour le vendre. La liberté de recherche est une éthique, une éthique incompatible avec la culture systématique du mensonge pratiquée par notre ministère de tutelle, notre gouvernement comme le précédent. Le pire intégrisme aujourd'hui c'est le culte de l'égoïsme sous tous ses travestissements, excellence dans notre milieu. Nous ne sommes pas dans une société libre mais nous subissons un totalitarisme de moins en moins mou. Nos dirigeants arrivent de moins en moins à cacher qu'ils ne maîtrisent rien, leur légitimité est en chute libre et ils défendent de plus en plus violemment leurs privilèges. La liberté de recherche est-elle compatible avec le salariat? Pas sûr. et tous cas plus aujourd'hui. Le CNRS en avait donné l'une des approximations les moins mauvaises mais c'est fini. Je pars bientôt en retraite heureusement

Le financement sur projet est incompatible avec la liberté de recherche Par exemple, l'ANR est une instance d'évaluation a priori, ce qui est le pire de tout car elle conduit à des travers extrêmement graves en survalorisant les projets et le marketing autour de ces projets par rapport aux résultats réels. Autant la publication dans le cadre de sociétés savantes est un système d'évaluation ouvert où les auteurs peuvent faire valoir leurs travaux par divers canaux de la communauté, autant le financement par projet est un système fermé avec tous les travers qu'on peut imaginer et observer. Il s'agit par ailleurs d'une procédure auto-réalisatrice puisqu'elle prive de moyens de travailler ceux qui ne sont pas évalués positivement et donc vont avoir plus de mal à travailler. Dans le même temps, elle stérilise une part croissante du travail de ceux qui ont plus de mal à obtenir des financements en les contraignant à répéter leur réponses aux appels d'offres. Cela s'applique aux individus et aux structures. le principe du financement par projet est un générateur violent d'inégalités entre laboratoires et à l'intérieur des laboratoires, je pense également un système globalement très inefficace et générateur de frustrations et de démotivation. Un autre effet est de créer une caste de managers dont le mode de fonctionnement est basé sur l'emploi précaire. Il me semble finalement que l'argument qu'on ne peut pas évaluer valablement si on a pas donné des moyens suffisants de travailler est un argument général fort.

Faut pas rêver, je sais qu'il y a de la bêtise et de l'ignorance dans des lieux supposés dédiés à la connaissance que sont les labos, alors pourquoi pas la censure et l'auto-censure, qui sont les inverses naturels de la liberté d'expression ? Au fond, oui, je considère la liberté d'expression comme exactement au même niveau que l'intelligence et la connaissance, c'est-à-dire une force qui, quand elle est bien fondée, ne saurait plier sous toute autre force possible. Laissons de côté l'intelligence de la connaissance, que les institutions de recherche abordent avec une relative efficacité, et posons-nous donc la question de quand notre liberté d'expression est bien fondée, très cher(c/hère) lecteur(/ice) qui est à ce niveau là sacrément curieux(/se). Je pense que le meilleur moyen de se rendre compte de cet état de grâce de la liberté d'expression est à examiner aux travers des yeux des êtres intelligents qui la combattent : messieurs les censeurs, conservateurs de tous poils et autres soi-disant illuminés de la lumière de la création. Malheureusement, on peut également soi-même pratiquer ce sport afin d'éviter les problèmes apportés par ces personnes et pratiquer l'auto-censure en réprimant notre liberté d'expression par peur de leur pouvoir d'opposition/nuisance/etc. Que la liberté d'expression qui s'exprime selon un angle de vue ignore totalement ceux qui s'opposent à ce point de vue, ou qu'au contraire la liberté d'expression les regarde droit dans les yeux, bien pensée, elle n'a pourtant qu'un unique objectif : repousser les frontières du concevable, amener tous les être humains à regarder dans un coin obscur ou tabou de la conception. Et là, c'est le drame, voilà, on y vient, la peur de l’inconnu qui germe dans les esprits qui n'osent comprendre ce qu'on leur montre avec cette lumière rare. Parmi les peurs de l'inconnu, il y a par exemple la peur d'être soi-même ou l'un de ses enfants faibles par rapport à un point de vue exprimé qui n'appartient pas à une doctrine. OK, mais au fond alors, pourquoi avoir peur d'être faible à la corruption, quand on ressent un tel avis viscéralement ? Exprimez-vous, affichez votre avis d'opposition en tout tranquillité et n'ayez PAS peur, car c'est là votre liberté d'expression à vous, qui éclaire un aspect de la conception qui vous est chère, et apprenez enfin que cette liberté est tout aussi bien fondée. Et puis, de toute façon, ces sujets de discorde sont souvent totalement dénués de connaissances absolues d'un côté et de l'autre, car s'il n'en était pas ainsi on aurait affaire à un mensonge tellement facilement faillible d'un côté.

Je vois trois types de libertés possibles: 1) la liberté sociale: la société autorise, interdit ou contrôle mes activités. 2) la liberté mécanique: j'utilise les potentialités de mon corps. 3) la liberté mentale: comme la pensé n'a pas accès à la matière qui constitue la pensée, cette dernière est donc impossible, ce qui permet de se questionner sur le vrai sens de toutes libertés. La vie est basée sur le dictat parental et social de la création de l'existence des enfants. Peut-être faudrait-il se demander s'il n'y a pas lieu de revoir ce dictat de plus près pour tenter d'arranger le monde! « La création d’une existence ne sert que ceux qui existent déjà, quand il ne maitrise pas cette création, ni le chemin que suivra cette existence, le créateur est un animal, un idiot, ou un sadique. » Quand nos parents créent nos existences, pour leur service personnel (ce n'est pas nous qui demandons à exister), nous naissons avec un système nerveux totalement vierge de signification culturelle. Ce système nerveux est une mémoire blanche, un livre blanc culturellement. Nous ne possédons en mémoire aucun mot, ni aucune fonction associée à la culture familiale et sociale. Toutes les fonctions culturelles vont être enseignées et acquises pendant notre existence. Nous n'avons pas demandé à exister. Nous avons été violemment introduits dans la Jungle sociale, dans la poubelle Terre, sans notre accord. Notre vie sera une loterie. Le corps que nous possédons est lui-même une loterie, sexe, QI, santé, évènements, durée de vie, tout est loterie. Nos parents ont joué à la loterie sur notre dos sans vergogne, jamais ils ne s'excuseront de nos défauts, ils seront juste contents de ce qu'ils nomment qualité. Pour introduire ces fonctions mentales sociales que nous n'avons pas de naissance, ils ne savent pas comment faire, personne ne le sait, ça marche en général à peu près, mais c'est à eux de le faire, aux parents et à la société. Ils veulent nous insérer dans la société, ils veulent donc que nous ayons des fonctions mentales agréées par la société, c'est à eux de le faire, pas aux enfants. Les enfants n'y sont pour rien. Ils ne sont pour rien dans leurs existences, ni dans leurs fonctions mentales qui vont leur permettre ou pas de s'insérer correctement dans la société. Tous ces enfants ont des QI très variables, cela va de zéro, le légume total, au surdoué et à quelques génies. Pensez-vous que toutes ces différences intellectuelles donnent les mêmes possibilités à chacun de s'insérer dans la société ? Nous naissons inégaux intellectuellement et physiquement, mais égaux selon les droits de l'homme et devant la loi. Quelle que soit la qualité des fonctions mentales que vos parents ont réussi à insérer dans votre système nerveux, c'est vous qui prendrez si vous commettez un acte antisocial, ou si vous n'êtes pas en mesure de servir la société correctement. Ce sont vos parents et la société qui créent et demandent vos existences, ce sont eux qui introduisent les fonctions mentales sociales en vous, mais c'est vous qui prendrez alors que ce sont eux qui se sont loupés dans votre création et dans votre insertion. Vous êtes les dindons de la farce humaine. Mais ceci est valable pour vos parents et leurs ascendants jusqu’à la bébête initiale, et c’est pour cela que la progression de l’humanité est lente. Dommage que l’accroissement de la population soit plus rapide que la diffusion de la compréhension !

Il y a au moins deux raisons qui me donnent le droit de me moquer de la Religion, de sa fille la Société, et de bien des choses dans ce monde de cauchemar. La première est la défense des esprits innocents, des enfants qu’on a contraints d’entrer dans la vie et a qui l’on va enfoncer dans le crane des absurdités. La religion, le créationnisme, les dieux, les prophètes, sont des absurdités religieuses qui ne doivent pas être inculquées à des enfants dont le cerveau est vierge de signification culturelle, et qui n’ont aucun moyen de juger de la pertinence de ce qu’on leur enseigne. La religion doit être un truc d’adultes uniquement. L’enfant ne peut pas choisir d’exister, ne peut pas choisir ses parents, ne peut pas choisir sa culture, et chaque parent peut farcir le cerveau de ses enfants de n’importe quoi comme si c’était un droit, mais ça n’en est pas un, car tout enfant mis au monde est notre associé, un associé humain dès sa naissance. Il n’est pas normal qu’on puisse lui gaver le cerveau de conneries, l’endoctriner. La deuxième raison suit la première : j’ai été un de ces enfants dont les parents ont farci le cerveau de conneries, et comme ces conneries sont dans mon cerveau, dans ma mémoire, dans mon système nerveux, dans ma culture mentale, elles m’appartiennent, et j’ai donc parfaitement le droit de dire que ce sont des saloperies, et j’ai le droit de les traiter avec toute l’ironie que je veux, que je peux, c’est mon droit absolu puisque je ne peux gommer mon système nerveux. Et puis, c’est mon devoir et mon droit par l’article 19 des Droits de l’Homme, et par nécessité de justice et d’équité, de dire à mes associés humains sur cette planète qu’on leur raconte des conneries. J’ai le droit de le faire par tous les moyens à ma disposition, et bien sûr avec toute mon ironie. Je rappelle que la Bible, le Coran, sont des magazines comme les autres, comme Charlie hebdo, et que les absurdités qu’ils propagent doivent être contrôlées, quand il s’agit d’apologie de la violence, du sexisme, du racisme, etc. La Bible et le Coran, pour leurs auteurs et leurs défenseurs, se vantent d’être des livres sacrés, et même des livres d’Histoire, ce qu’ils ne sont pas. N’importe qui peut prétendre que Charlie hebdo ou n’importe quel autre écrit est un livre sacré. En décrivant la genèse, les rédacteurs de la Bible prétendent être en contact avec la divinité puisqu’ils ne pouvaient pas être là pendant la genèse de l’univers par leur dieu impossible donc inexistant, ce qui est évidemment un mensonge flagrant. Ce mensonge éhonté est dans ma tête puisqu’on l’y a mis, j’ai le droit de dire que la Bible et tout ce qu’elle contient n’est qu’un ramassis d’âneries, et j’ai le droit de dire que les propagateurs de ces conneries sont des criminels qu’il faut mettre hors d’état de professer leurs apologies du crime, de la violence, de la pauvreté, de la foi en un paradis inexistant, et qui prône la soumission donc l’esclavagisme à une entité inexistante (ce qui, d’ailleurs, induit la « credocratie », et non la « théocratie »). En prétendant que les lois de leur dieu sont supérieures aux lois de nos sociétés humaines, ils portent atteinte à l’ordre public, atteinte au pouvoir essentiel de l’État, et atteinte à l’intégrité de la Nation (le Vatican en est la preuve en se prétendant État au-dessus des États). La vie a inventé nos cerveaux et y a greffé la croyance parce que la vie gère les humains comme un général d’armée, elle a besoin d’hommes quel qu’en soit le prix sur les individus ! Le seul principe de la vie est un principe de reproduction instable, que l’on nomme évolution, c’est-à-dire “est pérenne ce qui peut”. J’ai le droit de vanner à outrance la religion parce qu’elle m’appartient, puisque les religieux ont voulu qu’elles m’appartiennent, parce qu’ils ont tenté de saboter mon cerveau, parce que je vis avec ces conneries dans ma tête, parce qu’on est obligé de s’en défendre à longueur de journée. De se défendre contre ces fonctions mentales débiles qu’on y a introduites, contre ces informations stupides, ineptes, insanes, morbides et mortelles qui font partie intégrante de mon cerveau maintenant jusqu’à ma mort. J’ai le droit de hurler contre ceux qui ont saboté mon cerveau, ceux qui ont tenté de saboter ma vie et qui l’ont fait en partie. La religion est une prison mentale que personne ne mérite. L’éducation d’un enfant créé par un Dieu et celle d’un enfant qui résulte du seul fonctionnement de l’univers ne peuvent pas être la même. La question des mécanismes de l’univers et de notre origine doit être résolue scientifiquement, rapidement, véritablement, véridiquement, et ouvertement. La société doit prendre parti pour le bienêtre des sociétaires qui n’ont pas demandé à exister, pas plus comme ceci ou comme cela qu’ici ou ailleurs. Le bien et le mal ne sont pas dans un dieu ou un diable, ils sont dans notre éducation. Quand vous allez lire, « Zéro + zéro égale la tête à Momo, comme celle de tous les autres prophètes », je l’inscris dans votre cerveau que vous le vouliez ou non, c’est inscrit définitivement. Vous pouvez râler contre moi pour cette inscription incongrue.

Etant considéré comme scientifique, j’ai appris à effectuer des recherches pour essayer de trouver des réponses à des questions précises. En face de la tragédie humaine qui enveloppe la partie du monde où je vis actuellement et qui fait des étincelles touchant l’Europe, et en particulier deux pays qui me sont particulièrement chers : la France et la Belgique, je me trouve dans l’embarras pour m’exprimer. Tout être humain doit réagir et je me permets de réajuster les questions : Question 1: acceptes-tu l’idée de tuer celui qui ne pense pas comme toi ? Réponse 1 : sûrement que non. Accepter l’autre fait parti de mes convictions. Je m’indigne de tout acte qui relève de ce type de pensé et d’action et je reste fidèle à mes convictions de respecter la vie humaine et le droit à la différence. Je respecte la liberté et je la réclame pour moi-même et pour les autres. Je m’indigne de tout acte de violence dans l’expression de mes pensées ainsi que de celles des autres. Question 2 : acceptes-tu que l’autre ridiculise tes idées ? Réponse 2 : sûrement que non car il touche à ma valeur humaine. Si j’adopte des idées différentes, c’est que j’ai des raisons raisonnables pour le faire et je suis suffisamment lucide pour juger de leurs pertinences. Question 3 : pourrions-nous vivre ensemble tout en ayant des idées différentes ? Réponse 3 : sûrement. Nous le pourrions et nous le devions, sinon nous perdons les qualités qui font de nous des humains dignes de ce titre. Nous devons hausser la voix contre toute forme de terrorisme, de violence, de non respect de la vie humaine, de discrimination. Nous devons être honnêtes et nous devons nous indigner à chaque fois que ces principes soient violés. L’indignation sélective est une forme d’injustice et la vérité perd ses qualités quand elle n’est pas entière. Merci pour cette espace de liberté d’expression qui nous permet de défendre les libertés et d’appeler à la responsabilité.

je suis en net désaccord avec le texte 2 de berlherm; je pense qu'il est préférable de parler de mythes, c'est à dire d'explications du monde qui lui sont extérieures. les religions sont une forme de mythe et évidemment les mythes des uns sont les "conneries" des autres. les mythes sont aussi fonctionnels, ils permettent à une société de vivre mieux à un moment donné et dans des conditions données. ils peuvent même être indispensables à la survie du groupe. il ne faut pas confondre la construction extérieure et les effets sociaux. Par exemple pour la religion chrétienne que je connais mieux, il ne me semble pas nécessaire d'adopter le credo pour tenter de suivre le message évangélique. Il me semble qu'un commun dénominateur est de réduire et/ou de canaliser la violence, par exemple en dehors du groupe social concerné ou en réservant l'usage à une autorité particulière. de ce point de vue la philosophie de la raison est un mythe mieux adapté que la religion à une société bourgeoise individualiste, d'où son développement au 18ème siècle. j'ai même récemment entendu H. Laurens au collège de France signaler que le développement de la philosophie des lumières coïncidait avec le changement d'horizon de colonisation européenne avec la fin de la colonisation américaine. Le développement de la colonisation en Inde et vers l'empire ottoman nécessitait un nouvel appareil idéologique qui permettait de coloniser des régions dont il n'était pas envisageable d'exterminer les populations ou d'éliminer les autres religions. la philosophie de la raison n'échappe pas à la sacralisation de valeurs même s'il ne les appelle pas dieux. le matérialisme est de ce point de vue la seule construction qui tend à éliminer tout facteur extérieur. Tous les mythes sont le résultat de l'interaction de molécules sur une très grande période de temps, la mythologie des lumières y compris. j'y vois une sorte d'évolution darwinienne des idées. il me semble que le matérialisme exclut tout jugement de valeur relative entre les mythes qui sont tous de la chimie et sont plus ou moins bien adaptés à un certain nombre de conditions extérieures.

Merci. En tant qu´artiste et prof d´arts plastiques qui aime montrer aux adolescents les merveilles artistiques que nos ancêtres produisaient bien avant l´avènement des 3 religions monothéistes qui prédominent actuellement, je tiens à remercier tous les scientifiques pour la peine qu´ils se donnent à dater les échantillons d´objets artistiques, prouvant ainsi qu´à ces lointaines époques, nous étions déjà forts différents des animaux, déjà créatifs et spirituels... Merci aussi aux physiciens et astrophysiciens dont les découvertes brouillent notre conception linéaire du temps et nous font sentir toujours plus humbles non seulement par rapport aux dimensions de l´univers, mais aussi et surtout par rapport à nos propres théories (dont les religions ne sont qu´une petite partie). Tout cela me fait rêver, réenchante un peu le monde, qui en a bien besoin...

Il semble que le plus terrifiant dans tout cela soit le refus de la liberté de détenir un savoir, qu'il soit de l'ordre du renseignement, de la culture, de la science, de la religion. L'homo sapiens scientiam est celui qui est pourchassé. Non à la vox clamans in deserto, oui au "blabla space" facebooké.et marchand. Il est particulièrement surprenant de voir si peu de recherche dans le domaine du mnème et du droit au savoir personnel (notamment en réponse à la recherche en matière de données). Sans doute que les rédacteurs des droits de l'homme qui n'avaient pas pensé au droit à l'oubli n'ont pas pas réfléchi aux conséquences de l'ablation du savoir et de la réduction de la personne qui en résulte.

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